La consommation, l’offre et les circuits de distribution de compléments alimentaires, de nouveaux aliments, d’aliments et boissons enrichis, ou encore de denrées destinées à des populations spécifiques, évoluent constamment. Ces produits, souvent perçus comme anodins par les consommateurs, peuvent néanmoins, dans certaines conditions, les exposer à des risques. Ainsi, afin d’identifier d'éventuels effets indésirables liés à la consommation de ces aliments et renforcer la sécurité du consommateur, l’Anses a été chargée, depuis 2010, d’une mission de nutrivigilance. Depuis la mise en place de son dispositif, l’Anses a pu émettre des recommandations sur une dizaine de produits : boissons dites « énergisantes », compléments alimentaires contenant des extraits alcooliques d’igname, de la levure de riz rouge ou encore de la p-synéphrine, boisson instantanée aux amandes destinée à l’alimentation d’un enfant de douze mois, etc., ont ainsi fait l’objet d’avis de l’Agence. Par ailleurs, des travaux sont actuellement en cours sur trois types de compléments alimentaires. Chacun des avis fait suite à des déclarations d’effets indésirables reçues par l’Anses, c’est pourquoi les professionnels de santé sont des acteurs indispensables au bon fonctionnement du dispositif.


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